Nouvelle exposition temporaire au musée de la mine de Saint-Etienne Puits Couriot KATA, Catastrophes minières du 26 novembre 2019 au 25 mai 2020
L’exposition KATA, catastrophes minières aborde le sujet des catastrophes minières et elle attire actuellement tous les publics de 7 à 77 ans. Il s’agit donc d’une étude et d’une présentation des accidents collectifs survenus dans les mines de charbon du bassin de Saint-Étienne, et plus largement en France. Entre les causes mal connues, l’écho que l’événement reçoit dans les médias, les images inventées et l’appropriation par la littérature et le cinéma, la catastrophe minière (notamment le coup de grisou) est l’objet de tout les fantasmes pour ceux de la surface. Pour les mineurs, du fond comme du jour, elle est le symbole de la peur.
Témoignages, reconstitutions, explications techniques et objets sont réunis dans cette exposition qui explore toutes les facettes des catastrophes minières.
Une chronologie des catastrophes minières est proposée dans l’exposition comprenant un recensement des accidents collectifs causant plus de dix morts sur le bassin houiller de Saint-Étienne.
La présentation suivante permet de situer quelques dates marquantes dans la chronologie des catastrophes.
Le 5 novembre 1810, l’explosion du puits Charrin (La Grand-Croix) et ses douze victimes est le plus ancien accident collectif atteignant ce seuil de dix victimes. Toutefois, on ne parle pas encore de catastrophe à cette époque. L’inondation de la mine de Lalle (Cévennes), en 1861, fit cent cinq morts et a eu un retentissement important. On en trouve trace dans le roman Sans famille d’Hector Malot et dans Germinal d’Émile Zola.
Le puits Couriot, devenu musée de la Mine, n’a pas directement connu de catastrophe, mais il a été construit à quelques mètres du Puits Châtelus. Le 1er mars 1887, trois explosions surviennent dans les galeries de ce puits où travaillent quatre-vingt-quinze mineurs. Soixante-dix-neuf d’entre eux meurent alors. Cette catastrophe est la troisième d’une série qui provoqua la mort d’environ huit cent mineurs de la région entre 1871 et 1891.
La plus importante catastrophe a eu lieu le 3 juillet 1889 au puits Verpilleux (concession de Méons). L’explosion cause deux-cent-treize victimes, il s’agit de la plus importante catastrophe que connut le bassin de la Loire. Le début du XXe siècle est marqué par la catastrophe de Courrières (Pas-de-Calais) et ses mille quatre-vingtdix-neuf victimes, le 10 mars 1906, qui restera pendant longtemps la plus importante catastrophe minière mondiale.
À Saint-Étienne, le coup de poussier de La Chana le 21 janvier 1942, avec ses soixante-cinq victimes, sera la dernière grande catastrophe locale. Après 1942, aucun accident minier ne fait plus de neuf morts dans le bassin de la Loire. Les accidents collectifs restent pourtant fréquents. Le dernier recensé fait état de six morts au puits Charles (Roche-la-Molière) suite à une explosion survenue le 3 mai 1968.
En parallèle de l'exposition, le collectif d'artistes EINA expose une sélection de planches photos réalisées lors de leur résidence au musée.
Prochain événement :
Concert dessiné le samedi 15 février 2020 : EINA est une association née à Angoulême en 2013. Ce collectif dédié au dessin, à la bande dessinée et aux mélanges mixtes du dessin avec les arts de la scène base sa démarche sur la création collective et le partage de connaissances sur la pratique du dessin et de la narration. Le concert dessiné consiste à faire dialoguer le dessin et la musique sur scène et à faire voyager le spectateur dans le dessin. La musique de Steve Ollagnier plane et se construit couche par couche. Il fait résonner des instruments venus d’Orient ou du fond du Pilat. Multi-instrumentiste, il dispose de plus de 12 instruments autour de lui, proposant un voyage surprenant. Tarifs : 10 € plein tarif / 8 € tarif réduit (adultes) et 4.50 € (enfants) Renseignements et réservation au 04 77 43 83 23
http://www.musee-mine.saint-etienne.fr/kata-catastrophes-mini%C3%A8res
Date de dernière mise à jour : 11/02/2020