Remise de prix à la Cité du Design de Saint-Etienne
Chloé Pechoultres et Antoine Salle sont les lauréats du Prix Golden Parachute, et Charlotte Goffette, est lauréate du Prix Design et Innovation
Le Prix Golden Parachute récompense un jeune artiste issu de la dernière promotion de diplômés DNSEP de l’option art de l’Esadse et le Prix Design et Innovation un jeune designer issu de la dernière promotion de diplômés DNSEP de l’option Design de l’Esadse, École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, dirigée par Éric Jourdan.
Chloé Pechoultres et Antoine Salle sont les lauréats du Prix Golden Parachute 2021. Les lauréats se voient attribuer une bourse d’aide à la création de 3000 € et bénéficieront d’une exposition en mars 2022 à L’Assaut de la menuiserie.
Installé depuis 1995 dans une ancienne menuiserie au cœur de Saint-Étienne, l’Assaut de la menuiserie est un lieu de diffusion qui accompagne les artistes dans la réalisation de projets spécifiques et inédits.
Composition du jury Enseignant référent :
Denis Laget, peintre — Adrien Saporito, collectionneur, président du jury et mécène du Prix Golden Parachute — Loïc Bénétière, co-directeur de la galerie Ceysson & Bénétière Guy Boyer, rédacteur en chef de Connaissance des Arts, — Elisa Farran, conservatrice du Musée Estrine, Saint-Rémy de Provence — Vincent Gobber, directeur de l’Assaut de la menuiserie — Alexandre Quoi, responsable du département scientifique, Mamc — Jean-Charles Vergne, directeur du Frac Auvergne — Marine Wallon, artiste.
Chloé Pechoultres Lauréate du Prix Golden Parachute 2021 :
« Ces photographies sont le résultat d’une accumulation de moments plus ou moins mis en scène ; ici quelqu’un ramasse du thym, là une jeune fille, Ophélie, flotte à la surface de l’eau, il monte les escaliers, elle danse chez elle, il joue de la guitare face à une photo de mariage, il sort de la piscine et s’allonge sur le bois, ils jouent aux échecs... des sujets anodins qui parfois font écho à l’histoire de l’art. Ces temps, condensés par le montage, lient les sujets photographiés à leur lieu dans une saccade picturale pouvant rap-peler Dynamisme d’un chienen laisse (1912) de Giacomo Balla ou le décalage de la performance Fase (1982), d’Anne Teresa De Keersmaeker et Michèle Anne De Mey sur une composition de Steve Reich. Ces photos, dont les strates s’interpénètrent dans un amoncellement coloré, nous poussent à rechercher des éléments reconnaissables ; une main, un pied, comme une lamelle de pierre passée sous une lumière polarisée nous permettrait d’identifier les minéraux en présence. Ces images n’attestent de rien, elles représentent des souvenirs, des sensations, le besoin de fixer nos fantômes. Mes sculptures sont des associations dessinées de couleurs, de matières, de traitements, de formes et de géologie. Le fruit d’une fascination pour les multiples visages de la pierre et son travail.»
Instagram : @chloepechoultres
Antoine Salle Lauréat du Prix Golden Parachute 2021 :
« En tant que peintre, j’ai pour principale intention d’insérer la couleur dans l’espace. Deux enjeux essentiels se posent constamment à moi : la matérialité de la peinture et celle de l’objet peint, caractérisé par son poids, sa taille, son épaisseur, etc. Cette approche formaliste, telle qu’Elizabeth Murray la conçoit « je veux que l’air respire physiquement dans ma peinture », m’a conduit à fabriquer mes propres supports pic-turaux pour ensuite les revêtir. Ces constructions s’étalent chronologiquement et composent différentes séries de reliefs muraux sur une ligne horizontale, à la monotonie rythmique.Un sampuru (littéralement «exemple de nourriture» en japonais) est une réplique d’un produit alimentaire, exposée dans les vitrines et sur les étals extérieurs de nombreux restaurants au Japon. Elle sert à présenter aux clientes, de manière très réaliste, les différents plats proposés ainsi que leur prix. Jadis en cire, elles sont aujourd’hui conçues en plastique. Les sampuru sont quasiment tous uniques : le plus souvent réalisés manuellement, ces modèles sont adaptés à chaque restaurant pour ressembler le plus possible à ce qui est servi. Durant la fabrication, les faux ingrédients sont découpés et combinés conformément à la recette du plat qu’ils vont repré-senter. Cet artisanat a désormais été élevé au rang d’art. Perplexe, figé devant la vitrine d’un restaurant : «ça a l’air trop bizarre, il y a trop de détails, même plus que sur le vrai plat».
Antoine Salle, Dnsep option art 2020 © Sandrine Binoux
E.R.Instagram : @ hiercer
https://www.citedudesign.com/fr/esadse/projets-des-diplomes/2020/salle-antoine-302
Charlotte Goffette Lauréate du Prix Design et Innovation 2021
Le lauréat se voit attribuer une bourse d’aide à la création de 3000 € via la Fondation Crédit Agricole Loire Haute- Loire, mécène du prix et bénéficiera d’une exposition à la galerie Surface. La galerie Surface a pour but de montrer et de faire connaitre le travail de designers reconnus et émergeants. Surface, qui a inaugurée son nouvel espace en 2016, promeut et valorise le travail de designers par le biais d’évènements et d’expositions.
https://galeriesurface.wixsite.com/association-surface
Composition du jury Enseignant référent :
Benjamin Graindorge, designer — BL119, Grégori Blain, designer et président de l’Association Surface, et Hervé Dixneuf, designer — Youssef Laghzioui, représentant la Fondation Crédit Agricole Loire Haute-Loire, mécène du prix — Thibault Carbonnel, directeur de la publicité du magazine Intramuros — Nathalie Degardin, rédactrice en chef du magazine Intramuros — Olivier Diaz, collectionneur — Xavier Foret, artisan prototypiste tapissier — Frédéric Martin, directeur de la création chez Webqam
Charlotte Goffette Lauréate du Prix Design et Innovation 2021 :
« J’accorde une attention particulière à ce qui est, pour moi, le seul élément météorologique permettant une continuité physique avec notre corps. Je parle du vent. On inspire l’air, on l’expire. Mon projet s’empare du potentiel du vent, son invisibilité et sa force cinétique afin d’offrir un autre regard sur les avantages du vent urbain dans la ville d’Avel. Sous trois échelles différentes, j’utilise sa capacité technique et symbolique :
• À l’échelle de l’habitat, les vêtements : une série de céramiques que l’on peut habiller avec les vêtements du vent.• À l’échelle de la rue, les bestioles : des objets siamois qui s’unissent à d’autres objets (gouttières, cheminées, poteaux, lampadaires, bouches d’aération).
• À l’échelle de la ville, les fourrures : un système de revêtement mural. Un réseau de tubes de ventilation et un réseau de turbines parcourent Avel. Ils se superposent et se recoupent afin d’emmagasiner assez de puissance pour alimenter l’oeil des cyclones terrestres. Il est possible de trouver, en simultané, la cité d’Avel dans plusieurs endroits de la terre comme les États-Unis, le Soudan, le Koweït et dans les régions les plus arides d’Irak. Avel est considérée comme la cité des tempêtes de sable. La visibilité y est dramatiquement réduite et désoriente les habitants. Alors, pour se rendre d’un endroit à un autre, ils ont appris à goûter les particularités du sable : l’humidité, le poids, la provenance des grains... Les réseaux de ventilation et de turbines bloquent l’accèsen ligne droite à l’aéroport, aux musées, aux hôpitaux et aux centres commerciaux. Toutes les rues se croisent pour former des zigzags interminables et, le plus souvent, les voyageurs ne tombent que par miracle sur les lieux touristiques.Quand les orages et les précipitations s’abattent sur la cité, les mouvements de l’air s’inversent et forment des rafales dangereuses. Les édifices d’Avel emmagasinent et utilisent l’énergiedes tourbillons de vent violent. Les parois des bâtiments s’adaptent aux caractéristiques du vent et aux vibrationsdes cyclones. Avel est multiple. On observe une différence entre les villes Avel qui éclosent dans l’hémisphère nord et celles qui se forment dans l’hémisphère sud. Dans l’hémisphère nord, les vents tournent dans le sens antihoraire ce qui donne des villes contre le temps alors que celles de l’hémisphère sud l’accélèrent. »
Composition du jury Enseignant référent : Benjamin Graindorge, designer — BL119, Grégori Blain, designer et président de l’Association Surface, et Hervé Dixneuf, designer — Youssef Laghzioui, représentant la Fondation Crédit Agricole Loire Haute-Loire, mécène du prix — Thibault Carbonnel, directeur de la publicité du magazine Intramuros — Nathalie Degardin, rédactrice en chef du magazine Intramuros — Olivier Diaz, collectionneur — Xavier Foret, artisan prototypiste tapissier — Frédéric Martin, directeur de la création chez Webqam.
Charlotte Goffette, Dnsep option design mention objet 2020 © Sandrine Binoux
Instagram : @charlottegoffette
https://www.citedudesign.com/fr/esadse/projets-des-diplomes/2020/goffette-charlotte-324
Date de dernière mise à jour : 21/06/2021