Ghislain Printant avant Brest

Ghislain Printant est heureux de retrouver le chaudron même si le kop nord sera fermé dimanche à 15 heures. Le coach vert ne pourra pas compter sur son jeune défenseur Fofana (blessure au genou) sur son attaquant Franck Honorat (fracture de la mâchoire) et son autre défenseur William Saliba (pubalgie et récent opéré). Il est confiant avant le match face à Brest même si chaque match de Ligue 1 est difficile à gagner.

« Enfiler le maillot de Saint-Etienne, c'est difficile, il est lourd à porter pour certains nouveaux joueurs. »

Le match d’ouverture contre Dijon vous a-t-il apporté des certitudes ?

Il m’a donné des confirmations. J’ai vu trente minutes de jeu très cohérentes et quelques affinités offensives qui nous ont permises de marquer deux buts. Plus les entraînements et les matches s’enchaîneront, plus l’équipe ira en s’améliorant. Maintenant, après une semaine de travail individualisé, j’espère que les joueurs monteront d’un cran sur le plan athlétique.

L’équipe a-t-elle progressé cette saison ?

Elle a surtout gardé son identité, à savoir répondre présent et prendre des points dans la difficulté. Il ne faut pas perdre de vue le calendrier extrêmement difficile qui nous attend. Sachant qu’elle n’était pas prête physiquement, je trouve que l’équipe a montré des qualités dans le jeu qui laissent augurer de bonnes choses. J’espère que nous serons proches de notre rendement optimal d’ici la fin du mois mais c’est la compétition qui permettra à tous les joueurs de se remplir physiquement.

Quel regard portez-vous sur la première prestation des recrues ?

J’ai été agréablement surpris. Je pensais les trouver davantage en difficulté car ce n’est pas évident d’enfiler le maillot de l’ASSE. Mais Miguel Trauco, par exemple, s’est tout de suite fondu dans le moule. D’autres ont été un peu plus timide en première période avant de sortir la tête de l’eau. La relation entre les uns et les autres fera que toutes les recrues ne pourront que s’améliorer au fil des matches. Je suis très content qu’aujourd’hui il y ait de la concurrence, et les joueurs aussi. J’en ai parlé avec Gaby (Silva) et il en est conscient. C’est une chance d’avoir presque deux titulaires potentiels pour un poste.

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant votre première dans le Chaudron ?

Je n’y pense pas tellement je suis concentré sur notre match. J’aurai peut-être quelques flashes par moments mais je suis focalisé sur le bon match qu’on doit faire contre Brest. On sait qu’on ne pourra pas compter sur un stade plein ce qui sera un petit handicap quand on sait l’importance que peut avoir Geoffroy-Guichard. Le Chaudron peut donner des ailes aux Stéphanois et mettre la pression sur l’adversaire.

À quel match vous attendez-vous contre Brest ?

Je connais bien Olivier (Dall’Oglio), il aime faire jouer ses équipes. Il a renforcé la sienne et, comme beaucoup de promus, il est prêt pour ce début de championnat. Ça ne sera pas un match évident contre cette équipe qui veut se rassurer d’entrée. Brest est invaincu en préparation et a fait un bon match le week-end dernier. Ils vont venir pour nous poser des problèmes mais nous serons chez nous, à Geoffroy-Guichard, dans notre stade. On sait qu’il y a une grande attente de la part des supporters, ça nous fait énormément plaisir de voir autant de monde à l’entraînement tous les jours. Ils sont comme nous, ils veulent nous voir faire le meilleur parcours possible.

Quel est l'état de santé de William Saliba ?

C’est toujours son souci de pubalgie. Il en souffrait avant la fin de la saison, a respecté un protocole mais a eu mal après le match contre Newcastle et la décision a été prise, en accord avec son club, Arsenal. Il a été opéré en début de semaine et sera indisponible entre un mois et un mois et demi. On prendra le temps qu’il faut.

Quid du retour de Kolodziejczak ?

Je l’ai vu. Je peux vous dire qu’il est très heureux d’être ici et nous aussi. Même s’il n’y avait pas de blessés (Saliba et Fofana), il était attendu. Il a beaucoup travaillé sur le plan physique, mais n’a pas touché le ballon. Il le fera en début de semaine avec la réserve en Nationale 2 car le groupe des pros sera au repos, le match à Lille ayant été décalé au mercredi suivant.

Que pensez-vous de la présence des fumigènes et de la fermeture du kop nord ?

C’est interdit. On ne devrait donc pas avoir ce débat, mais j’aimerais voir une étude réelle sur le nombre de gens blessés par des fumigènes. Vous me direz qu’un blessé, c’est toujours un de trop, comme sur la route, mais on n’interdit pas de prendre sa voiture. Les fumigènes, c’est un certain charme du foot. Il faudrait arriver à trouver un compromis. Des tribunes vides, ce n’est pas bien pour l’image de notre football alors qu’on veut le développer. Il faut que ce soit une fête et on doit être reconnaissant des efforts que font les supporters pour animer le stade. Que les débordements soient sanctionnés, d’accord, mais pour les fumigènes, je reste mitigé parce que ça fait partie du folklore !

Quelles sont les attentes des supporters ?

Il y a beaucoup d’attente. Tout le monde est ambitieux, mais cela ne met pas plus de pression. La pression, vous me l’avez déjà mise et quand on fait ce métier, on l’a. Le jour où on n’a plus la boule au ventre, c’est qu’on est au chômage et elle manque, on en a besoin, on en a envie. La pression, elle sera là, mais il faut rester focaliser sur son travail et rester soi-même. Les supporters ont des attentes comme les joueurs et le staff. Ils viennent nombreux aux entraînements mais c'est mieux quand on les accueille au stade Aimé Jacquet comme mercredi dernier. La pression est là !

« Ça fait plaisir de voir autant de supporters aux entraînements. C’est formidable pour nos joueurs et les gens qui peuvent échanger avec eux. Le public souhaite qu’on aille le plus loin possible. »

https://www.asse.fr/fr/actualites/ghislain-printant-le-chaudron-peut-donner-des-ailes--ac26472

https://www.parlonssports.fr/2019/08/ghislain-printant-et-la-boule-au-ventre-de-lentraineur/