MAMC+ réouvre

MAMC+ réouvre 

Le week-end débutera par un grand vernissage festif pour toutes et tous le vendredi 8 novembre à partir de 18h (entrée gratuite). Découvrez les quatre expositions de réouverture en avant-première et dansez sur une programmation musicale signée Positive Éducation, le festival de musiques électroniques stéphanois.

Anne Bourse « Nuits » Du 9 novembre 2024 au 16 mars 2025

Attachée aux arts décoratifs, au motif, à toutes les formes d’art, c’est dans le cadre d’une grande installation in situ qu’Anne Bourse déploie son univers graphique et textile.

Quotidienne et compulsive, la pratique élargie du dessin qu’élabore Anne Bourse (1982, Lyon) prolifère sur de multiples supports et à différentes échelles. Exécutés au stylo à bille, aux feutres et à l’encre, ses traits serrés, ses motifs répétitifs, ses aplats de couleur et autres patterns de taches ornent divers papiers, se déploient dans des maquettes ou envahissent intégralement la surface de tissus et d’objets domestiques faits main. Dans ses expositions, elle compose de la sorte des environnements englobants, à l’atmosphère intime et onirique, où prédomine une palette caractéristique aux tons rose, violet, bleu et vert.
Le vocabulaire graphique d’Anne Bourse dégage une forte tension entre la spontanéité de représentations maladroites et la lente construction d’enchevêtrements sophistiqués. Il se place sous les auspices stylistiques d’illustres créatrices : les dessins médiumniques à profusion ornementale de Madge Gill, les patterns moirés de l’Op art de Bridget Riley, les écheveaux de lignes tracés par Louise Bourgeois, les complexes réseaux géométriques d’Emma Kunz obtenus par radiesthésie…
Les griffonnages de l’artiste sont comme des débordements graphiques qui relèveraient d’une écriture automatique, des tracés instinctifs répondant à l’impulsion. D’autres dessins sont au contraire le fruit d’un travail de longue haleine par le patient recouvrement d’un dense tissu de lignes colorées ondoyantes. Ces arabesques abstraites, dansantes et psychédéliques, évoquent des motifs végétaux ou ceux de textiles. Le flux continu des traits dessinés tient là encore d’errances graphiques, proches d’un état d’hypnose.
Lauréate de la 11e édition du Prix des Partenaires du MAMC+ dédié aux arts graphiques, Anne Bourse a conçu, pour sa première exposition personnelle dans un musée en France, un ensemble de nouvelles œuvres. Sous l’intitulé « Nuits », elle invente un monde aux marges de la fiction, habité par une chambre de gardien, au milieu de maquettes, de bancs et d’étagères de display. Dans cet espace de projection mentale, teinté de mélancolie, s’entrecroisent des sentiments opposés d’intimité et d’éloignement. À l’instar d’une conteuse, Anne Bourse entretisse ses histoires et ses créations. Avec ses tissages aux fils dorés et argentés, elle fait écho à la tradition industrielle de la rubanerie stéphanoise, mais souligne surtout l’analogie centrale dans sa démarche entre trame textile et ligne dessinée.

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Anne Bourse, Travaux préparatoires, 2024. R. Topakian / MAMC+

https://mamc.saint-etienne.fr/fr/expositions/anne-bourse

BRAND NEW ! Dons récents aux collections Du 9 novembre 2024 au 9 mars 2025

Le MAMC+ révèle un ensemble d’œuvres inédites entrées récemment dans ses fonds grâce à la générosité de donatrices et donateurs : artistes et ayants droit, galeristes, collectionneurs privés et association des Amis du musée.
Déployée sur près de 1000 m², cette exposition des collections rassemble une vingtaine d’artistes et plus de 150 de leurs réalisations des années 1960 à aujourd’hui. Reflétant différentes disciplines (peinture, dessin, photographie et sculpture), la sélection met notamment à l’honneur de grandes installations dues à Mac Adams, à Alain Kirili et au duo Aurélie Pétrel et Vincent Roumagnac. Le don de groupes d’œuvres importants permet aussi d’offrir des focus monographiques sur la trajectoire de plusieurs figures méconnues qui ont, chacune à leur manière, cherché à renouveler le langage pictural : Bernard Joubert (1946), Charles-Henri Monvert (1948-2018), Lena Vandrey (1941-2018) et Max Wechsler (1925-2020).
Ces enrichissements viennent tantôt renforcer la présence d’artistes dans les fonds, tantôt compléter certains de leurs axes forts comme l’abstraction géométrique ou les pratiques photographiques et sculpturales contemporaines.
Au travers de ces différentes découvertes, il s’agit enfin de rendre hommage aux bienfaitrices et bienfaiteurs dont les libéralités récentes s’inscrivent dans la lignée des donations qui ont contribué à façonner le visage des collections fameuses du MAMC+.

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Charles-Henri Monvert, Trois jaunes, 2006. © ADAGP, Paris, 2024.

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David Meskhi Our Son, My Moon Du 9 novembre 2024 au 16 mars 2025

Imaginée dans le cadre de l’année olympique, l’exposition met en avant une pratique plasticienne, qui allie habilement le rapport au corps, la transcendance de l’effort et l’esthétique des espaces.

David Meskhi (1979) photographie depuis une vingtaine d’années de jeunes athlètes qui semblent échapper aux lois de la gravité pendant leurs entraînements. Les corps, captés dans des figures acrobatiques ou dans leur chute, prennent forme par des jeux de lumière et de composition orchestrés au sein des gymnases, dont les hautes architectures offrent un rapport vertigineux à l’espace. Silhouettes flottant dans les airs, visages affichant une certaine mélancolie au repos, environnement sportif aux couleurs saturées confèrent aux images un aspect irréel dans un temps suspendu.
David Meskhi a grandi dans le milieu sportif à Tbilissi en Géorgie, alors que son père est entraîneur de l’équipe nationale de gymnastique de l’ancienne Union soviétique dans les années 1980. De cette période, qui encourage un mode de vie sain et toute activité sportive, tout en véhiculant une imagerie codée par les affiches de propagande et les livres illustrés pour enfants, David Meski retient surtout l’esthétique des corps, sans les idéaux associés. Les photographies alternent entre des tirages couleurs et noir et blanc, où les corps, éclatant parfois dans des plans resserrés, rappellent la statuaire antique.

Avec une certaine intemporalité, le titre « Our Son, My Moon » oscille sciemment entre cette lune, que l’on aperçoit à plusieurs reprises dans les oeuvres, et la façon dont les cieux accueillent les corps au zénith. Le sport partage avec la spiritualité rituels et transcendance de soi. Dans un Tbilissi post-soviétique désenchanté, le désir d’associer jeunesse et légèreté s’est vite imposé à David Meskhi en tant que sujet pour ses photographies, mais aussi pour son film “When the Earth Seems to Be Light”, co-réalisé en 2015. Entre échappatoire, aspiration à un nouveau cosmos et sublimation du corps, il livre des images dont les prolongements abstraits insistent sur la métaphysique de la lumière, au coeur du processus photographique, seule capable de révéler les sujets, libératrice.
Pour cette carte blanche répartie en deux salles, soit 350 m², David Meskhi a choisi de déployer ses photographies selon deux modes : au mur, dans des associations inédites mélangeant ses séries réalisées depuis 2016 ; au centre, sur des tables vitrines conçues à l’occasion de l’exposition selon ses plans. Deux points de vue donc, pour percevoir les corps en suspension, frontalement ou en surplomb, plaçant le spectateur dans un rapport spatial aux images.

Parmi soixante-dix tirages figurent une vingtaine de prises de vue réalisées lors d’une résidence de David Meskhi en 2023 dans trois clubs sportifs stéphanois : Trampo’Jump 42, le Pôle France Féminin de gymnastique et la Fédération française Montagne et Escalade.

Cette première exposition de David Meskhi en France a été labellisée par Paris 2024 dans le cadre de l’Olympiade Culturelle.

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David Meskhi, Shadow Sea 01, 2023, Archival Pigment Print on Hahnemühle Baryt

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Espèces d'images Les nouvelles pratiques de la photographie dans les éditions de la Bibliothèque Jean Laude Du 9 novembre 2024 au 16 mars 2025

À l’occasion de l’exposition des photographies de David Meskhi, Our Son, My Moon, la bibliothèque Jean Laude du MAMC+ présente une sélection de son fonds de publications consacrées aux pratiques contemporaines de la photographie. Sera ainsi analysée, en deux volets, cette question majeure qui lie les formats éditoriaux et photographiques. La première étape, du 9 novembre 2024 au 5 janvier 2025, se concentrera sur la manière dont les photographes explorent les territoires et les reproduisent dans les livres. La seconde, du 11 janvier au 16 mars 2025, se tournera vers la notion d’image et la manière dont l’édition permet une véritable expérimentation du médium photographique.

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Rodrigue de Ferluc, Augure, 2021, Éditions Rien ne va plus.

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Hors Format Collections en chantier Du 9 novembre 2024 au 11 août 2025

L’exposition « Hors Format » est une invitation à découvrir des peintures contemporaines et anciennes sélectionnées pour leurs dimensions monumentales.

Entre novembre 2023 et août 2024, les équipes du musée ont déménagé près de 3000 peintures et photographies de l’une de ses réserves, afin de permettre la réalisation de travaux de rénovation. Lors de ce chantier des collections, 140 œuvres ont été identifiées comme « hors format », c’est-à-dire sortant du cadre d’un transport classique, en raison de leur grande taille ou de leur état de conservation. C’est à partir d’une sélection issue de cet ensemble – mêlant peintures anciennes et contemporaines – que l’exposition retrace l’histoire de l’ambition contemporaine du musée depuis la fin des années 1970 jusqu’à nos jours. En écho à ce récit, le chantier des collections se prolonge dans l’une des salles du musée où a été installé un atelier de restauration dédié aux peintures les plus fragilisées.

Avant la création du Musée d’art moderne en 1987, l’ensemble des collections artistiques et techniques étaient conservées au Musée d’art et d’industrie. Dès la fin des années 1970 le lieu est jugé trop exigu pour présenter tous les aspects de ces collections. L’ambition dont témoignaient déjà les politiques de programmation et d’acquisition révèle le besoin d’un nouvel espace dédié à la création contemporaine et aux collections dîtes artistiques. Bernard Ceysson, le directeur du musée, et Didier Guichard, l’architecte en charge du projet, conçoivent un bâtiment à l’échelle de cette orientation. Dans une interview donnée à l’occasion de l’inauguration du nouveau musée, Guichard déclarait avoir réalisé « un musée pour que les créateurs s’expriment sans aucune contrainte (...). Quand on a des murs de huit mètres de haut, de trente mètres de long et de dix mètres de large, on peut permettre à des artistes de faire des tableaux de cette taille-là. ». Si les murs du musée ont été pensés pour magnifier des formats monumentaux, l’accroissement exponentiel du fonds de peintures soulève aujourd’hui de nouveaux enjeux de conservation dont le chantier de cette année témoigne.

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Deux visiteurs devant Frank Stella, Fladrine, 1994 H. Genouilhac © Adagp, Paris, 2024.

https://mamc.saint-etienne.fr/fr/expositions/hors-format


 

 

 


 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 15/10/2024